Sommaire
Pratique, rapide… Le vote électronique s’impose de plus en plus lors des élections professionnelles. Encadrée par le code du travail, cette modalité nécessite également d’être discutée par les partenaires sociaux.

_______________
Consulter les offres de formation Fonctionnement du CSE
_______________
Le cahier des charges du vote électronique
L’accord doit contenir le cahier des charges du vote électronique, qui sera la plupart du temps mis en œuvre par un prestataire externe chargé de l’organiser. Ce cahier des charges prévoit les caractéristiques techniques garantissant, à toutes les étapes du scrutin, le respect des principes du droit électoral : sincérité et intégrité du vote, confidentialité du scrutin, liberté de vote, unicité du vote. Il traite également des modalités d’accès aux données personnelles, de leur conservation, des garanties en matière de sécurité informatique et de traitement des dysfonctionnements, etc. Il doit a minima intégrer les prescriptions du code du travail.
Quelles sont les clauses obligatoires du cahier des charges ? |
Le code du travail (articles R2314-6 et suivants) précise que le système de vote électronique doit :
Le système mis en place doit en outre être expertisé par un expert indépendant, dont le rapport pourra être consulté par la Cnil. |
_______________
Consulter les offres de formation Droit social, droit du travail pour CSE
_______________
L’accord devra préciser si le vote physique est exclu ou maintenu (les deux options pouvant coexister). Les signataires peuvent également prévoir la possibilité de communiquer sur le taux de participation avant la fin du scrutin, par exemple pour inciter les électeurs à se rendre aux urnes. En revanche, aucun résultat partiel ne peut être révélé avant la fin du vote.
La formation des représentants du personnel sur le vote électronique
Enfin, l’accord mentionne les obligations de l’employeur. Celui-ci devra en effet fournir à chaque salarié une notice d’information détaillant le déroulement du scrutin électronique, prévoir de former les représentants du personnel ainsi que les membres du bureau de vote au système électronique retenu et mettre en place une cellule d’assistance technique.
Quel est le rôle de la cellule d’assistance technique ? |
| La cellule d’assistance technique est chargée de veiller au bon fonctionnement et à la surveillance du système de vote électronique.
Pour cela, elle devra notamment exercer un certain nombre de contrôles en présence des organisations syndicales (ou des représentants des listes de candidats) :
Le code du travail n’impose rien s’agissant de la composition de la cellule d’assistance technique, qui peut donc inclure des représentants de l’employeur, des salariés, des techniciens informatiques, des membres du bureau de vote… Il précise toutefois que celle-ci peut intégrer des représentants du prestataire. |
_______________
Consulter les offres de formation Consultations du CSE
_______________
L’articulation avec le protocole d’accord préélectoral
L’accord sur le vote électronique est distinct du protocole d’accord préélectoral (PAP). C’est donc un accord de droit commun, négocié avec les organisations syndicales représentatives de l’entreprise et qui doit être majoritaire pour être applicable.
Que peut faire l’employeur en l’absence de syndicats ?
Dans son arrêt du 13 janvier 2021 déjà mentionné, la cour de cassation a précisé qu’en l’absence de syndicats dans l’entreprise, l’employeur n’était pas obligé d’engager une négociation dérogatoire (avec des élus ou des salariés mandatés, comme le permet le code du travail). Il peut donc, dans ce cas de figure, prendre unilatéralement la décision de recourir au vote électronique (de même si la négociation échoue).
Le protocole d’accord préélectoral doit être signé postérieurement à l’accord sur le vote électronique et y faire référence. C’est généralement dans le PAP que l’on précisera l’adresse du site, les modalités d’envoi des identifiants et des codes d’accès aux salariés, etc. Le PAP doit en outre comprendre, en annexe, le descriptif précis du système retenu et du déroulement des opérations électorales.
Élodie Sarfati
A savoir égal
Agence de digital learning spécialisée en social/RH
Autres articles dans la même catégorie :
Salariés et direction : un dialogue social à réinventer
Face à l’inflation, le CSE muscle ses aides pour les salariés
Bilan 2025 : les actions phares du CSE pour améliorer la vie au travail
CSE et qualité de vie au travail : quelles actions concrètes pour les salariés ?
Les obligations légales du CSE : ce que tout élu doit savoir
CSE : comment renforcer le dialogue social dans l’entreprise en 2025 ?
Avantages salariés : quelles nouveautés à proposer via le CSE pour la rentrée ?
CSE : comment préparer efficacement les réunions de rentrée ?
Rentrée 2025 : les priorités du CSE pour accompagner salariés et employeurs
Télétravail : Stop ou encore ?