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A la suite du rapport qu’il a rendu le 3 août 2017 à la ministre du travail et du rapport du Cese sur les discriminations syndicales publié en juillet, Jean Dominique Simonpoli a été chargé, avec le DRH d’Air France, le 19 septembre par Mme Pénicaud, de poursuivre son travail de recherches d’actions pour valoriser les compétences des représentants du personnel et syndicaux.
Missionné par la ministre du travail, Jean-Dominique Simonpoli, directeur général de l’association Dialogues a donc pour mission, en collaboration avec Gilles Gateau, directeur des ressources humaines d’Air France, de mesurer la faisabilité, notamment, des propositions qu’il a émises dans son rapport et de mettre en place un plan d’actions pour les mettre concrètement en oeuvre. « La lettre de mission nous demande de mettre en place une méthodologie, un véritable guide pédagogique sur le sujet » explique Jean-Dominique Simonpoli.
Pour atteindre l’objectif d’une meilleure valorisation de l’engagement des salariés, trois priorités sont poursuivies selon la lettre de mission :
Favoriser la formation et plus largement l’employabilité des élus du personnel et des délégués syndicaux
Des dispositifs de valorisation des compétences des élus et des délégués syndicaux seront élaborés, les salariés concernés bénéficieront d’un bilan de compétences en fin de mandat qui leur permettra des évolutions de carrière dynamiques, des formations à la négociation réunissant employeurs et salariés seront encouragées. »
Question :
Y aura-t-il des liens tissés avec le travail en cours mené par la DGEFP et l’Afpa sur les compétences des élus du personnel transférables au monde du travail ?
« Certainement, répond M. Simonpoli. Cependant, il est dommage que les organisations patronales n’aient pas pris part à ce travail de fond ».
Des binômes d’appui à la négociation employeur-salarié seront mis en place, les branches se voient confier un rôle clef pour soutenir le développement du dialogue social, et les salariés des petites entreprises pourront davantage participer aux négociations de branche grâce au remboursement des frais induits ; »
Questions :
. Y aura-t-il un lien avec l’élaboration du cahier des charges des formations communes par l’Intefp ?
« Pas directement avec le cahier des charges mais la formation de ces binômes, sera probablement assurée par l’Intefp« , nous répond M. Simonpoli.
. Quel lien y aura-t-il avec les CPRI entrées en fonction au 1er juillet 2017 et créées par la loi Rebsamen de 2015 ? Ne feront-elles pas doublon avec les binômes annoncés ?
« C’est probable, nous répond M. Simonpoli, qu’à terme, l’un des deux dispositifs disparaisse…«
Cet observatoire suivra le développement de la négociation et de ses pratiques, identifiera les meilleures pratiques, favorisera leur diffusion dans l’ensemble des entreprises et des branches et établira un état des lieux en matière de discrimination syndicale.
Philippine Arnal-Roux
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